L’énergie solaire est la ressource renouvelable par excellence. Les installations chez les particuliers sont de plus en plus nombreuses. Trois utilisations sont courantes : le chauffage de l’eau sanitaire, le chauffage de l’habitation combiné au chauffe eau et la production d’électricité. Le flux d’énergie solaire reçu annuellement sur Terre représente environ 15 000 fois la consommation d’énergie mondiale. Le potentiel énergétique du soleil est largement sous exploité mais de plus en plus, les particuliers commencent à faire installer chez eux des capteurs solaires pour soulager leur facture énergétique domestique. Une explosion de la demande Les ventes de chauffe-eau solaires ont connu une augmentation de plus de 70 % en 2005 (environ 14 000 ventes contre 8 100 en 2004). Le volume de ventes d’équipements plus récents qui assurent le chauffage et l’eau chaude sanitaire (systèmes solaires combinés) a été multiplié par trois à 1 800 unités en 2005. Selon les données actuellement à disposition, les tendances observées en 2005 se sont confirmées en 2006 et connaissent même une accélération. Pour les chauffe-eau solaires, les ventes seraient de 30 000 unités en 2006 (contre 14 000 en 2005) ; pour les systèmes solaires combinés, on assisterait à un doublement des ventes (environ 4 000 contre 1 800). Cette explosion de la demande en France s’explique par l’envolée du prix du fioul et du gaz bien sûr mais pas seulement. L’Etat en 2006 a renforcé ses dispositifs fiscaux pour inciter les Français à investir dans les énergies renouvelables. Le crédit d’impôts est désormais jusqu’en 2009 de 50% du prix HT du coût des équipements hors frais de main d’oeuvre. De quoi largement décider les particuliers à faire installer des panneaux solaires pour suppléer au chauffage de l’eau sanitaire et de l’habitation. A ce crédit d’impôt s’ajoute de plus des aides locales. Ainsi, de nombreux conseils régionaux et généraux, ainsi que des communes, proposent des aides aux particuliers complémentaires au crédit d’impôt. L’Alsace, l’Aquitaine et l’Auvergne proposent par exemple des aides forfaitaires de 450, 500 et 800 euros respectivement pour les chauffe-eau solaires individuels (CESI). Une structuration de l’offre Alors que la demande monte en flèche chez les particuliers, du côté des constructeurs de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques et des installateurs l’offre tend à se structurer de plus en plus. Désormais, les particuliers peuvent comparer les prix de plusieurs prestataires dans les régions ce qui permet de faire jouer la concurrence et de faire baisser encore les prix. Et même si le marché manque encore de maturité sur certaines parties du territoire Français, les choses s’améliorent notablement au fil de mois pour devenir monnaie courante. On est donc loin des difficultés des pionniers des années 80 qui devaient payer très chères leurs installations ! Les installations tant en panneaux solaires thermiques que photovoltaïques profitent également des avancées technologiques formidables de ces dernières années. Désormais, les produits proposés sont fiables et durables tout en étant plus abordables. Les avantages L’énergie solaire est disponible partout. Elle n’est pas polluante, elle est inépuisable, son usage est gratuit, elle est facile à capter et à transformer en chaleur ou en électricité. Les panneaux peuvent facilement s’intégrer dans l’environnement esthétique de la maison. Les inconvénients L’énergie solaire nécessite des systèmes de chauffage ou de production d’électricité d’appoint pour être confortable au creux de l’hiver lorsque l’ensoleillement n’est pas suffisant. Les principales utilisations du solairePlancher solaire direct 
Système solaire combiné Les chauffe-eau solaires La principale utilisation du solaire réside dans la chauffage de l’eau sanitaire dans les habitations particulières. L’installation est simple et peut être amortie rapidement. Elle consiste en la mise en place de panneaux solaires thermiques sur le toit ou dans le jardin reliés à un échangeur de chaleur avec une pompe qui permet de transmettre la chaleur absorbée par le fluide caloporteur des panneaux à l’eau sanitaire. L’eau chaude est stockée dans un ballon dans la maison pour une utilisation courante. Les chauffe-eau solaires sont également très souvent utilisés pour chauffer l’eau d’une piscine particulière à moindre coût pendant l’intersaison. Selon le niveau d’ensoleillement de la région et la luminosité, le chauffe-eau solaire peut prendre en charge le chauffage de l’eau sanitaire jusqu’à 8 mois par an. Le relais en morte saison est assuré par un chauffe-eau classique. (pour en savoir plus : lire la page dédiée) Les systèmes combinés eau chaude + chauffage La seconde utilisation du solaire repose sur le même principe que précédemment mais le circuit d’eau chaude n’est plus seulement destiné à alimenter en eau sanitaire mais aussi en chauffage. Plusieurs systèmes sont commercialisés mais globalement l’installation repose sur des éléments communs : des capteurs solaires thermiques analogues à ceux qui alimentent un chauffe-eau solaire ; un réseau de tuyauteries semblable à celui utilisé dans les systèmes classiques de chauffage central ; un ou plusieurs dispositif(s) de stockage de l’énergie thermique (ballon-tampon, dalle de béton) ; des émetteurs de chaleur (radiateurs basse température, dalle chauffante, etc.) et une régulation. Comme dans le cas du strict chauffe-eau solaire, un système de chauffage complémentaire doit être prévu pour prendre le relais en cas de temps couvert. (pour en savoir plus : lire la page dédiée) La production d’électricité La troisième catégorie d’utilisation est la production d’électricité par l’installation de panneaux solaires spécifiques : les panneaux solaires photovoltaïques. Ces panneaux permettent de capter la lumière solaire et de produire de l’électricité en courant continu qui est ensuite transformée en courant alternatif par un petit appareil électronique appelé onduleur. Les installations photovoltaïques sont destinées soit à produire de l’électricité pour un usage direct au sein du logement lorsque celui-ci n’est pas raccordé au réseau par exemple, soit à produire de l’électricité pour être revendue au réseau de distribution, soit encore un mixte des deux. Dans le premier cas, l’électricité est stockée dans une batterie pour une utilisation au gré des besoins. Dans le second cas, l’installation est directement raccordée au réseau. La consommation domestique est assurée par une distribution classique. En fin d’année, le réseau fait les comptes entre l’électricité vendue et celle achetée. Quand la solution adoptée est mixte, le plus gros de la consommation est assurée en autonomie grâce aux batteries. Quand l’ensoleillement est insuffisant, le système bascule sur le réseau de distribution. Bon à savoir : Contrairement à ce que beaucoup de particuliers pensent, les systèmes à énergie solaire ne sont pas uniquement réservés aux régions fortement ensoleillées. En fait, le calcul de rentabilité de l’installation ne se situe pas en terme d’ensoleillement mais plutôt en terme d’économies générées. Selon l’ADEME, « même si le taux d’économie d’énergie est plus élevé dans le sud que dans le nord, la quantité d’énergie économisée ne sera pas forcément plus importante. » En effet, pour bien comprendre l’ADEME illustre son propos d’un exemple on ne peut plus explicite : « une installation qui couvre 52 % des consommations à Marseille (9 300 kWh) économisera 4 830 kWh alors que la même installation placée dans une maison identique à Strasbourg couvrira 30 % des consommations (16 300 kWh) et économisera pourtant 4 890 kWh. » - Vous souhaitez rechercher un livre qui vous donne des conseils utiles visitez la boutique
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