Les chaudières à bois  Envoyer

Une chaudière à bois permet de disposer du confort d’un chauffage central classique. Elle remplace de façon écologique une chaudière au fioul ou au gaz.

Les chaudières bois pour chauffage central sont construites en fonte ou en acier. Elles remplacent les chaudières au fioul ou au gaz en chauffant de l’eau qui alimente les radiateurs du réseau de chauffage central et l’eau chaude sanitaire. Depuis une dizaine d’années de nombreuses innovations sont venues améliorées les rendements et l’autonomie de ces appareils. Le tirage naturel est de plus en plus abandonné pour être remplacé par une combustion assistée par ventilateur. Les magasins à combustible sont également plus conséquents qu’auparavant pour augmenter l’autonomie. Les systèmes de régulation ont également beaucoup évolués avec l’arrivée de vitesse variable, de systèmes à clapets et de sondes lambda. Enfin, depuis quelques années, les chaudières à bois peuvent être automatisés complètement ou partiellement avec l’arrivée d’un nouveau combustible plus pratique : les granulés de bois.

Les chaudières à bûches

Les chaudières à bûches sont les plus anciennes. Elles nécessitent pour être rentables de disposer de bois de chauffage bon marché. Leur principal inconvénient tient à leur autonomie restreinte de 8 à 12 heures.

Il existe différents types de chaudières à bûches :

  • Les chaudières à combustion montante (tirage naturel). Ces chaudières sont les plus traditionnelles. Les bûches sont mises directement dans le foyer pour être brûler simultanément. Le régulateur du tirage est à chaînette. Le rendement est peu performant (de 40 à 60 %) et l’autonomie est restreinte mais l’investissement est peu élevé. La combustion est souvent irrégulière et les risques d’encrassement du conduit sont importants. L’autonomie est de 4 à 10 heures selon les modèles. Le prix d’une chaudière à tirage naturel oscille entre 2 000 € et 3 500 €.
  • Les chaudières à combustion horizontale ou inversée. Ces chaudières plus récentes présentent un magasin à bois séparé de la chambre de combustion. Cette particularité permet d’optimiser l’apport d’air et d’augmenter le rendement vis-à-vis des chaudières à tirage naturel (de 50 à 70 %). Le régulateur du tirage est à chaînette.
  • Les chaudières à combustion inversée assistée par ventilateur. Comme précédemment, le magasin à bois est séparé de la chambre de combustion. L’ apport d’air nécessaire à la combustion est ainsi optimisé mais aussi régulé par l’action d’un ventilateur intégré. La conséquence directe de cette optimisation est un gain significatif de rendement (de 70 à 85 %). La combustion et la régulation sont contrôlées en permanence ce qui permet de gagner en autonomie. La mise en place d’un ballon tampon est indispensable sur ces modèles. L’autonomie est de 5 à 20 heures selon les modèles. Le prix d’une chaudière à combustion inversée oscille entre 3 000 € et 7 650 €.

NB. Quel que soit le type de chaudières à bois choisi, la mise en place d’un ballon de stockage est recommandée. Les chaudières munies d’un ballon à accumulation d’eau chaude voient leur fonctionnement amélioré mais aussi leur durée de vie allongée. La chaudière fonctionne en effet a un régime adapté et permet de disposer d’eau chaude sanitaire. Le rendement est largement supérieur et l’autonomie allongée. Le prix d’un système d’accumulation oscille entre 1 500 € à 2 500 €.

Chaudières à granulés

Ces chaudières sont de conception plus récente. Ces chaudières brûlent des granulés de sciures compressées qui se présentent sous la forme de petits cylilndres. L’alimentation en combustible et en air est régulée automatiquement. La combustion est optimale et l’utilisation très souple. L’autonomie peut varier de 24 heures à plusieurs mois si l’appareil est relié à un silo de combustible. L’avantage de ce combustible réside dans son haut pouvoir calorifique et son faible taux d’humidité. Les granulés sont livrés par camion-souffleur dans un silo. L’alimentation se fait par l’intermédiaire d’une vis sans fin qui conduit les granulés vers le foyer de la chaudière.

Il existe deux types principaux de chaudières à granulés :

  • Les chaudières automatique. Ces chaudières automatiques offrent un rendement de 80 à 90 %. Elles fonctionnent avec un silo de granulés. Les granulés de bois arrivent depuis un silo d’alimentation, par la poussée d’une vis sans fin. Tout est automatique : de l’alimentation à la régulation de la combustion en fonction d’une température donnée pour les pièces à chauffer. Certains modèles sont également équipés d’un décendrage automatique du foyer. L’autonomie de ces chaudières dépend de la taille du silo. Elle peut atteindre jusqu’à un an avec un silo de grande taille. Le prix de ces chaudières oscille entre 12 000 € et 18 500 €.
  • Les chaudières semi-automatiques. Ces chaudières semi-automatiques offrent un rendement de 70 à 85%. Elles brûlent indifféremment des plaquettes ou des granulés de bois. Le chargement est manuel dans une trémie intégrée à la chaudière constituée d’un réservoir métallique avec un système de désilage incorporé. Ces chaudières tant en terme de combustion que de régulation sont identiques à celles tout automatique.

Quel silo ?

Pour les chaudières automatiques, l’installation d’un silo est indispensable. Ce silo doit être installé de préférence en extérieur à proximité de la chaudière. Le silo est équipé d’un embout de remplissage et d’un embout à poussière. Un ventilateur d’aspiration se charge de capter la poussière dans le silo et de l’évacuer par l’embout de poussière. Pour dimensionner correctement la capacité du silo, celle-ci doit correspondre à une contenance de 1,2 à 1,5 fois le besoin annuel en granulés. Le calcul de cette capacité se fait en fonction de la puissance de la chaudière ( 1 m³ de silo par kW de puissance de chaudière) mais aussi de la surface habitable du logement. En moyenne, une surface habitable de 150 m² représente une surface de silo de 6 à 8 m² .

Installation d’une chaudière à bois

L’installation d’une chaudière à bois demande la création ou le raccordement à un conduit de cheminée adéquat. Le choix de l’emplacement est lié à l’emplacement du conduit de fumée quand il existe. Quand il n’existe pas, l’emplacement devra être accessible, pratique, non loin du lieu de stockage du combustible ou du silo. Généralement, la chaudière à bois s’installe dans une chaufferie, dans un garage ou dans une cave.

Si le conduit est existant , il convient de vérifier son état et sa conformité. Il doit être étanche, solide et ramoné depuis peu. En cas de doute, le mieux est de contacter une entreprise spécialisée pour s’assurer du bon état du conduit.

Si le conduit doit être créé , il peut être réalisé soit en céramiques soit en métal composite.

Quel que soit le choix réalisé, les boisseaux doivent évidemment être conformes aux normes en vigueur. Les coudes à 90° et les portions horizontales sont à éviter à tout prix. Idéalement Le conduit doit être bien droit, il doit dépasser le faîtage d’au moins 40 cm et d’au moins 5 cm sous le plafond du local dans lequel se trouve le foyer.

Attention : La création d’un conduit de cheminée demande quelques bonnes notions de bricolage. L’étanchéité doit être parfaite ! Si tel n’est pas le cas, il y a danger dans la maison ! En cas de doute, il est impératif de faire appel aux services d’un spécialiste.

Entretien et maintenance

Quel que soit la chaudière que vous ayez choisi, il convient d’effectuer une maintenance régulière. Au quotidien, cette maintenance se borne à vider le cendrier et nettoyer de temps à autre le foyer. Deux fois par an, un ramonage mécanique devra être en outre réalisé par un professionnel.

Attention : ne pas consommer n'importe quel bois. La nature a ses exigences.

L'Union Européenne a interdit (règlement du 20 oct. 2010), la commercialisation du bois illégal. Une nouvelle législation européenne entre en vigueur, le 3 mars 2013.

Pour connaître la provenance du bois ou des dérivés que nous consommons dans nos chauffages ou que nous utilisons pour construire nos maisons écologiques, il faut se fier à deux labels reconnus : PEFC et FSC. Les autres marques ou appellations sont souvent des labels auto proclamés. 

 
 

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