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Isolation thermique : l’essentiel à savoir  Envoyer

L’isolation thermique est complexe et très diversifiée. Selon les matériaux utilisés et les pièces à isoler, l’économie résultant de l’isolation thermiques sont très variables. De nouvelles normes sont apparues ces dernières années pour optimiser l’isolation et ainsi consommer moins d’énergie.

L’isolation thermique assure trois principales fonctions dans un logement. La première consiste à renforcer le confort en supprimant l’effet paroi froide l’hiver et paroi chaude l’été. La deuxième consiste à réduire les consommations d’énergie pour le chauffage et / ou la climatisation. Cette deuxième fonction induit la troisième qui consiste à rendre l’habitat plus écologique en diminuant les pollutions liées au rejet dans l’air des restes de combustibles.

Selon les surfaces, les pertes calorifiques sont très variables. En procédant à une isolation du logement de façon globale mais aussi à une mise à plat du système de ventilation, les économies sont substantielles. Les pertes de chaleur sont les plus importantes sur la toiture (˜ 30 %), les murs (˜ 25 %), l’air renouvelé (˜ 20 %), les vitres (˜ 13 %), les sols (˜ 7 %). L’isolation permet également de contrecarrer l’effet des ponts thermiques responsables de 5% des pertes calorifiques dans un logement.

Des règlementations de plus en plus strictes

Depuis quelques années, l’isolation thermique fait partie de tous les cahiers des charges des constructeurs de maisons neuves. Ceci n’était pas le cas précédemment. Ainsi pour les constructions antérieures à 1974, aucune obligation d’isoler n’était imposée. Ces maisons ont du coup très majoritairement été construites sans aucune isolation. Depuis 1974, une règlementation thermique est applicable à tous les bâtiments neufs. Cette première règlementation a encore été renforcée depuis juin 2001. Ces réglementations successives visent à réduire de 50 % les consommations d’énergie des logements neufs. En 2005, une nouvelle règlementation a vu le jour sous le nom de RT2005. Cette règlementation est applicable à toutes les constructions neuves dont le permis de construire a été déposé à partir du 1er septembre 2006. La RT 2005 fixe une limite de consommation énergétique de référence (appelé Cepréf) à ne pas dépasser. Les exigences à respecter d’hiver comme d’été dépendent de la zone climatique où se situe le projet, soit 8 zones au total combinant températures extérieures et ensoleillement et correspondants à des limites de département. Pour mémoire, en 1973 un logement neuf consommait 372 kWh/m²/an pour le chauffage, en 2003, 245 kWh/m²/an. La nouvelle Règlementation Thermique (RT 2005) fixe la consommation globale d’une maison à 85 kWh/m²/an. A titre de comparaison, la maison passive (maison très haute performance énergétique développée en Allemagne, Autriche et Suisse) consomme 15 kWh/m²/an. Selon toute vraisemblance, la RT2010 devrait faire descendre encore la norme pour les constructions neuves à hauteur d’une résistance thermique R de 9 K.m²/W.

Le BA ba d’une bonne isolation

Le meilleur isolant thermique est l’air sec et immobile. Sachant cela, les matériaux d’isolation s’appuient tous sur une technologie basée sur la présence d’une infinité de cellules emplies d’air ou de gaz statique. Selon les matériaux, les cellules sont soit emprisonnées dans un réseau de fibres serrées (principe de fonctionnement des laines minérales), soit insérées dans des bulles de plastique (c’est le principe de fonctionnement du polystyrène et des isolants synthétiques plus globalement). Accumuler les couches d’isolants sans une vision globale de l’isolation d’un logement n’est pas une solution ! La barrière isolante doit être continue. Si elle est rompue cela crée des ponts thermiques. Ces ponts thermiques se situent toujours aux points de jonction des différentes parties de la construction (nez de planchers, linteaux au-dessus des ouvertures, nez de refends ou de cloisons en cas d’isolation par l’intérieur, etc). Pour limiter la création de ponts thermiques qui sont autant d’endroits où le froid passe, l’isolation doit être bien conçue dès le départ quand il s’agit d’une construction neuve mais aussi quand il s’agit d’isoler une maison ancienne.

L’isolation doit également être menée sur des murs sains, sans humidité selon le principe que le meilleur isolant thermique est l’air sec.

Avant d’isoler, il convient aussi de savoir qu’une isolation doit toujours être associée à une ventilation bien réalisée qui peut être naturelle ou assistée mécaniquement (ventilation mécanique contrôlée hygroréglable, double flux…).

Quel isolant ?

Les isolants thermiques sont classés de façon classique en trois grandes familles :

  • les produits à base de minéraux (laines minérales, verre cellulaire, vermiculite, perlite.),
  • les produits à base de fibre végétale (liège, Fibragglo, fibres de bois ou de cellulose.),
  • les produits de synthèse (polystyrène, polyuréthane.)

Le choix d’un isolant ne se fait pas au hasard. En fonction du climat où se trouve la maison et de la partie de la maison à isoler, les matériaux doivent présenter une résistance thermique importante. En effet, l’isolant doit former une barrière étanche entre l’extérieur et l’intérieur. Plus le matériau choisi est conducteur moins il est performant . La performance d’un matériau isolant (sa résistance thermique autrement dit) est d’autant plus élevée que l’épaisseur d’isolant est grande et que son coefficient de conductivité (lambda) est faible.

Ainsi, pour comparer les performances de deux isolants, trois paramètres entrent en ligne de compte :

  • La conductivité thermique : elle conditionne l’aptitude de l’isolant à conduire la chaleur. Elle est symbolisée par la lettre grecque lambda. Globalement, plus le lambda d’un matériau est élevé, plus celui-ci conduit la chaleur, et donc moins il est isolant. L’on considère qu’un matériau n’est efficace que si le lambda est inférieur à 0,065. Sachant que les matériaux de construction courants (parpaing, brique, bois...) ont des lambda oscillant entre 0,5 et 2, l ’ajout d’une couche d’isolation présentant un lambda moins élevé s’impose.
  • La résistance thermique R : la résistance thermique abrégée en R est exprimée en m².K/W. Elle s’obtient par le rapport de l’épaisseur (en mètres) sur la conductivité thermique ? (lambda) du matériau choisir. Lors du choix d’un matériau isolant, il faut autant que possible que la résistance thermique R figurant sur l’étiquette du produit soit la plus élevée possible. En effet, plus R est important, plus le produit est isolant !
  • La résistance au feu M : la résistance au feu s’exprime selon un indice de 0 à 4. Cet indice donne des indications en terme de résistance d’un matériau à la combustion et sa faculté d’inflammation. La norme étalonne l’indice comme suit : M.0: incombustible - M.1: non inflammable - M.2: difficilement inflammable - M.3: moyennement inflammable - M.4: facilement inflammable

Pour s’y retrouver simplement dans les allées d’un magasin de bricolage ou sur un devis d’un professionnel, le mieux est d’opter pour des produits certifiés.

Pour les produits isolants, la certification est ACERMI. Elle complète le marquage CE. Les caractéristiques certifiées sont à minima la résistance thermique avec la conductivité thermique, le comportement à l’eau, le comportement mécanique (et, selon les cas, la réaction au feu).

Pour choisir le produit isolant selon son application dans l’ouvrage, la certification ACERMI comporte les niveaux de caractéristiques selon les normes européennes ou selon le classement ISOLE qui donne l’aptitude à l’emploi du produit.

Pour les produits d’isolation les certifications sont NF ou CSTBat. Ces certifications s’appliquent aux matériaux d’isolation porteurs tels que le béton cellulaire, les briques ou le monomur terre cuite. Ces certifications comprennent les caractéristiques d’aptitude à l’emploi selon l’application dans l’ouvrage.

Les principaux produits d’isolation

Quand on pense isolation on pense immédiatement à des rajouts sur un bâti existant (laine de verre, liège...). En fait, les produits d’isolation sont beaucoup plus divers que l’on pourrait le penser de prime abord surtout lorsqu’il s’agit d’une construction neuve.

Ainsi, le béton cellulaire conditionnés en blocs à coller et panneaux isolent parfaitement les murs porteurs et les cloisons, les planchers (sur vide sanitaire, intermédiaire, combles habitables).

Le monomur terre cuite qui se présente sous la forme de briques à maçonner ou à joints minces servent à isoler les murs porteurs.

Parmi les autres matériaux couramment utilisées dans le cadre de constructions neuves l’on peut également citer la perlite expansée conditionnée en panneaux pour l’isolation des toitures-terrasses ; le polystyrène expansé (PSE) conditionné également en panneaux pour l’isolation des planchers (terre-pleins, dallages, chapes flottantes), les murs (complexes de doublage, isolation par l’extérieur, bardage), les combles habitables (panneaux de toiture) et les toitures-terrasses ; le polystyrène extrudé (PSX) également conditionné en panneaux pour isoler les planchers et sols (terre- pleins), les murs, les combles habitables (panneaux de toiture, Sarking) et les toitures-terrasses ; le polyuréthane (PUR) conditionné en panneaux pour l’isolation des toitures, toitures-terrasses, doublage des murs, planchers et sols ; le verre cellulaire conditionné en panneaux, blocs pour l’isolation des toitures-terrasses.

Le tableau ci-dessous vous propose une comparaison simplifiée des performances isolantes des principaux produits d’isolation :

Matériau Conductivité thermique (W/m.K) Épaisseur pour une même résistance thermique

laine de cellulose 0.035 à 0,043^ 8 à 10 cm (selon la densité)

laine de chanvre 0,039^ 9 cm

laine de coton 0,04^ 9 cm

laine de mouton 0,035 à 0,045^ 8 à 10 cm (selon la densité)

laine de roche 0,04^ 9 cm

laine de verre 0,035^ 8 cm

liège expansé 0,032 à 0,045^ 7 à 10 cm (selon la densité)

perlite 0,045 à 0,05^ 10 à 11 cm (selon la densité)

Remarque. Avant de vous lancer dans tout projet de rénovation, nous recommandons de lire le guide de l'Ademe (agence de l'environnement) : "quels matériaux pour construire et rénover". Certifications, labels, dénominations sont passés en revue. Bien lire les étiquettes sera très utile.

Le pare-vapeur

Selon la conformation de la maison et sa ventilation, la mise en place d’un pare vapeur est parfois indispensable. Qu’est-ce que c’est ? En fait le pare-vapeur est une couche de protection en papier kraft ou en papier aluminium. La plupart des isolants conditionnés en rouleaux ou en panneaux semi-rigides en sont revêtus sur une face. La pare-vapeur évite la formation de condensation dans l’isolant, sous l’effet des chocs thermiques et assure ainsi une meilleure longévité au matériau isolant. Lors de la pose de l’isolant, le pare-vapeur doit toujours être placé du côté le plus chaud de la pièce soit donc à l’intérieur. Si deux couches sont nécessaires, seule la couche inférieure comportera un pare-vapeur.
L’isolation thermique des murs

Les pertes calorifiques des murs d’un logement non isolé correspondent à 25% de la facture de chauffage. Plusieurs solutions existent pour isoler des murs efficacement : par l’intérieur, par l’extérieur, ou par l’emploi de matériaux de construction isolants dans leur épaisseur.

Les murs sont les plus sujets à donner un effet de paroi froide l’hiver et chaude l’été dans un logement favorisant ainsi l’inconfort au quotidien. Pour éviter ou pour le moins limiter cet effet désagréable, il convient de procéder à une isolation bien orchestrée de l’ensemble des murs d’un logement. Cette isolation peut se faire soit par l’intérieur, soit par l’intérieur soit encore en adoptant des matériaux de constructions isolants dans leur épaisseur.

 
 

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