Le compostage en bac est une alternative écologique particulièrement intéressante puisqu’elle permet d’alléger les tonnages de nos poubelles tout en disposant d’un engrais naturel de qualité pour les plantes du jardin. Pour les maisons pourvues d’un jardin, le compostage offre de multiples avantages environnementaux. En effet, composter ses restes de tonte, ses mauvaises herbes et ses déchets de table permet de réduire considérablement le tonnage à l’année des poubelles. Tous ces éléments fermentiscibles sont parfaitement recyclables en prenant la peine de faire du compost à la maison. Le compost obtenu permet d’engraisser les plantes du jardin de façon naturelle ce qui ajoute bien évidemment à l’intérêt global du recyclage. Le compostage peut se faire soit en tas, soit en bac. Le composteur en bac est beaucoup plus pratique à l’usage. En effet, si le tas présente l’avantage d’être facilement manipulable, sans contrainte de volume, il est visible par contre de tous et les animaux pourront facilement venir y folatrer attirés par les restes de cuisine. Le tas a un autre inconvénient de taille : exposé au vent et à la pluie, la décomposition sera beaucoup plus lente que dans le cas d’un bac fermé. Sachant cela, la plupart des jardiniers optent pour l’achat ou la fabrication « maison » d’un composteur en bac, plus esthétique et plus pratique. Comment faire son compost ? Le secret d’un compost réussi repose sur une bonne fermentation. Pour y parvenir, il faut multiplier les variétés de fermentiscibles. En effet, et contrairement à ce que beaucoup de néophytes pensent, des déchets végétaux seuls ne pourront pas apporter les éléments essentiels à la fabrication d’un bon compost. Pour obtenir une fermentation parfaite, le secret repose sur l’empilement de strates : une couche de résidus humides (déchets de cuisine, restes de repas, marc de café...), une couche de résidus secs (déchets de jardinage, cendres, sciures de bois) et une couche de compost fini ou de terre. La fermentation doit être surveillée régulièrement. Un brassage régulier (toutes les deux semaines) est primordial pour aérer les matières et permettre ainsi une meilleure fermentation. La fermentation provoque une montée en température à 30, 40 ou même 60°C au coeur du tas. Si l’air ne circule pas, les micro-organismes ne peuvent pas vivre et travailler. Au début du compostage, le contenu du bac doit être mélangé plus souvent qu’en fin de compostage. Le brassage favorise en outre la régularité de la transformation par fermentation. Le compost obtenu en final sera ainsi de qualité homogène. Outre l’air indispensable à la réaction de fermentation, l’humidité est également primordiale. Il n’en faut pas trop, au risque de voir la fermentation stagner et dégager des odeurs nauséabondes. Mais il en faut toujours un peu pour que la fermentation puisse s’auto-alimenter. Dans tous les cas, le bac ouvert par le fond doit être en contact avec le sol. A mettre et à ne pas mettre... Comme on le voit, le compostage est un équilibre délicat entre air, eau et matières putrescibles. Pour obtenir une bonne fermentation garante d’un bon compost il faut miser sur l’alternance des couches. Chaque couche ne doit pas dépasser 5 cm d’épaisseur afin que le processus naturel de formation du compost s’active facilement. Toutes les matières insérées dans le composteur doivent être autant que possibles sèches. Avant de placer quoique ce soit dans le composteur, il est donc recommandé de laisser les matières à l’air plusieurs jours pour qu’elles fanent ou sèchent selon les cas. Dans un composteur on peut mettre : les tontes du gazon ; les cendres, sciures et copeaux de bois ; les restes de légumes et de fruits sauf s’il ont été traités ; les végétaux issus des tailles broyés ; les fumiers d’animaux (le meilleur étant celui du cheval) ; la paille de blé ou autre ; les mouchoirs en papier ; les essuie-tout ; certains tissus en fibres naturelles ; les fonds de pots de fleurs ou de jardinières ; le marc de café et les filtres papier ; les marcs de raisins ; les sachets de thé ; les litières animales (sans les déjections) ; les coquilles d’oeufs ; la couenne de jambon, les croutes de fromage ; les coques des noisettes, cacahuètes, noix ; les orties entières avant la floraison ; les cheveux, poils, ongles, plumes ; les feuilles saines ; les fleurs fanées. Dans un composteur on ne peut pas mettre : les plantes malades ; la viande ; le poisson ; les produits laitiers ; les excréments d’animaux domestiques (chien, chat) ; les "mauvaises herbes" montées à graines. Quelle utilisation du compost ? Au bout de 6 à 8 mois, le compost arrive à maturation il peut être utilisé dans le jardin. Il faut prélever le fond du composteur et laisser le haut. Normalement le résultat doit être homogène, de couleur sombre et présenter une bonne odeur d’humus. Après un tamisage pour éliminer les matières qui ne sont pas entièrement décomposées, il peut être utilisé tel quel comme amendement organique ou mélangé avec de la terre pour servir de support de culture des plantes d’intérieur. Dans ce cas, le mélange doit comporter 1/3 compost, 1/3 terre et 1/3 sable pour le rempotage de vos plantes.
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